2007

2007

Jour premier, le ciel pleure sa nostalgie.
Le grisâtre habille nos corps fatigués.
L’espoir de plusieurs lendemains éblouit
Où l’insaisissable désespoir déraciné.

Une téléviseur déambulant des paroles désordonnées.
De l’écriture pour apaiser l’effroyable déroute.
Tout prêts, chaleur animale, esprit apaisé.
Le silence absurde se cachant sous une voûte.

Le pourquoi de la vie, l’éternelle question.
Le fameux mépris, le cœur fort ému.
Rappel d’un passé, véritable malédiction.
L’échéance d’une vieillesse, applaudissement déçu.

Et l’on continue, détresse non rêvée.
La tranquillité, le manifeste des mots.
Vivre, continuer à vivre, odieuse chasteté.
Respirer pour survivre sans écho.

Déjà un livre clos, le pareil d’une vie.
La pluie coule l’indifférence de l’instant.
Rideau insensible, l’interminable défi.
Le sommeil, douleur de l’enfant…

André,épervier

Petit commentaire personnel sur 2007 :
Je ne te reprocherai plus les virgules, le rythme n'est pas saccadé ici, c'est agréable à lire. Des vers libre, des métaphores, des enjambements, des rimes, tu transforme les mots selon une forme poétique étudiée.
Le reproche qui me vient aussi bien dans ma première lecture que dans ma lecture attentive c'est une absurdité totale ou bien une trop grande subtilité pour les esprits légers des êtres humains . Le thème est assez clair, on distingue les champs lexicaux évidents de la vie et du temps, mais encore une fois tu juxtapose des morceau de pensées, le rendu étant un mélange hétéroclite à l'extrême. Mais l'aspect de ton poème est toujours aussi beau et reposant, un mumure derrière des lunettes noires.

Certains vers troubles :
- "Où l'insaisissable désespoir déraciné" (il manque le verbe d'état, perturbant, et la métaphore n'est pas transparente)
- "Le fameux mépris, le coeur fort ému" (quel mépris ? aurait-on mal suivi ?)
- "L'échéance d'une vieillesse, applaudissement déçu" (problème de sens, j'aurais dit "l'échéance d'une vie", "applaudissement déçu" est une façon certes originale de qualifier cet acte mais assez peu concrète, il y aurait une sorte d'oxymore ici si on comprend bien que applaudissement est la démonstration de la satisfaction, opposé à la déception...)
- "Le sommeil, douleur de l'enfant..." (vers poétique mais pourquoi dis-tu ça ?)

Mon vers préféré (car j'en ai un) :
"Respirer pour survivre sans écho" (et non pas le vers qui le précède, je pense que tu as mal choisi tes mots)

Bonjour Meph,

D'après votre profil, vous êtes étudiante, j'imagine en littérature,
vous avez décortiqué ce poème avec emphase et d'une précision
qui me surprend d'une certaine façon.

Je respecte vos commentaires et je vais relire encore et encore
vos propos pour bien les assimiler...

André,épervier

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