L’Urgence.-
Salle impersonnelle, chair assise, silence.
Des regards opaques, l’attente, souffrance.
Des corps meurtris, dos recroquevillés.
Des évocations asphyxiées, la rage pétrifiée.
Chirurgien étouffé, société épuisée.
Toubib aveuglé, ses mains psychanalysées.
Le patient numéroté, l’approche étrangère.
Peu de constance, drogue passagère.
Des longs couloirs, charpentes couchées.
Des heures douloureuses, cri empoussiéré.
Des civières humides, la mort enchantée.
Des râles moribonds, l’indifférence décédée.
Le pourquoi de l’insolence, des cœurs essoufflés.
Le pas agile, le stéthoscope bousillé.
Ferme la porte, cache tes cadavres outrageants!
Aseptise tes secrets, te voilà innocent!!!
André,épervier.
***Poème dédié aux graves problèmes
De nos hôpitaux malades et estropiés.